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04/04/2011

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Paul Laraque Haiti francese / creolo Paul Laraque (in creolo, Pòl Larak) è nato a Jérémie. Haiti, il 21 settembre 1920. Dopo gli studi a Jérémie e Port-au-Prince, entra all’Accademia militare nel 1939 e si diploma nel 1941. Insieme ad un gruppo di scrittori ed intellettuali haitiani incontra André Breton a Port-au-Prince nel 1945. Nel 1951 si sposa con Marcelle Pierre-Louis. Nel corso della sua carriera militare viaggia in tutto il paese dove si rende conto delle intollerabili condizioni di vita dei suoi connazionali poveri. Con Morisseau-Leroy, Émile Roumer, Franck Fouché e Claude Innocent, Laraque fa parte della prima generazione di scrittori haitiani che insieme al francese utilizzano letterariamente la lingua creola.
Poeta nell’esercito, nutre l’ambizione di esserne la coscienza. Nel 1960, resta neutrale durante gli avvenimenti politici del 25 maggio, ma sarà messo “a riposo” a novembre durante lo sciopero degli studenti e dopo l’arresto dello zio della moglie.
Laraque va in esilio nel 1961, a New York, in Spagna e poi di nuovo a New York dove vive già suo fratello Franck con la sua famiglia. La moglie lo raggiunge nel 1961 e i loro tre figli nel 1962. Laraque ottiene una cattedra di lingue romanze (Fordham University) e diventa professore di francese. Parallelamente combatte all’interno di organizzazioni progressiste, perdendo la nazionalità haitiana nel 1964.

La sua doppia raccolta di poesie, “Les armes quotidiennes / Poésie quotidienne”, ottiene il premio Casa de las Américas nel 1979, cosa che fa di Paul Laraque il primo poeta di lingua francese a ricevere questo premio. Laraque è stato co-fondatore e Segretario Generale dell’Associazione degli scrittori haitiani all’estero, che organizza tra l’altro il Festival Jacques-Stephen Alexis nel 1982 e la commemorazione del centenario di Charlemagne Péralte nel 1985. Le sue attività gli permettono di incontrare – a l’Avana, New York, Washington, – importanti figure letterarie e politiche come Fidel Castro, Nicolas Guillén, Langston Hughes, Ramsey Clark et C.L.R. James.

Dopo venticinque anni di esilio, Laraque torna nel suo paese dopo la caduta della dinastia duvalierista nel 1986, e gli viene restituita la sua nazionalità. Quando la moglie va in pensione dal suo lavoro alle Nazioni Unite nel 1989, la famiglia si stabilisce vicino a Port-au-Prince. Prepara due numeri speciali della rivista “Rencontre”, dedicati a Jacques-Stephen Alexis (1992) e a Jacques Roumain (1993). Nel 1991, dopo il colpo di stato militare che rovescia il Presidente Aristide e l’assassinio del suo « frère de soleil », Guy F. Laraque, Paul Laraque va in esilio per la seconda volta e si stabilisce a New York.
Secondo il suo stesso dire, la sua opera “esorta i popoli a liberarsi e tende, in fondo, ad apportare un nuovo contributo haitiano, in francese e in creolo, alla poesia universale.”

Ha pubblicato: "Ce qui demeure" (Montreal 1973), "Fistibal" (Montreal 1974), "Les armes quotidiennes /Poésie quotidienne" (L'Avana, 1983), "Solda mawon / soldat marron" (Port-au-Prince, 1987), "Camourade" (Willimantic 1988), "Le vieux nègre et l'exil" (Paris, 1988), "Fistibal / Slingshot" (Port-au-Prince / San Francisco, 1989). Nel 1999, le sue opere poetiche, sono state raccolte in un volume dal titolo "Oeuvres Incomplètes" (editions du CIDIHCA, Montreal).
È stato ospite di Casa della poesia e con la Multimedia edizioni ha pubblicato, nel 1994, una bellissima raccolta dal titolo "La sabbia dell'esilio".

Paul Laraque è scomparso l'8 marzo del 2007.


Poésie en français:

* Ce qui demeure. (avec une lettre-postface d'André Breton, illustrations de Davertige). Montréal: Nouvelle Optique, 1973.
* Les armes quotidiennes / Poésie quotidienne. La Havane: Casa de las Américas, 1979.
* Le vieux nègre et l'exil. Paris: Silex, 1988.
* Oeuvres incomplètes. Montréal: CIDIHCA, 1998.

Poésie en créole:

* Fistibal. Montréal: Nouvelle Optique, 1974.
* Sòlda mawon / Soldat marron. (édition bilingue) Trad. Jean F. Brierre. Port-au-Prince: Samba, 1987.
* Lespwa. Port-au-Prince: Mémoires, 2001.

Contributions diverses:

* "Sands of Exile." Poème publié dans Left Curve 16 (1992).
* Quatre poèmes (en créole avec des traductions en anglais). Open Gate: An Anthology of Haitian Creole Poetry. Paul Laraque et Max Manigat, eds. Willimantic, Connecticut: Curbstone Press, 2001: 20-27.

Prix et Distinctions littéraires:

* 1979 Prix Casa de las Américas pour Les armes quotidiennes / Poésie quotidienne

Traductions:
In English:

* Camourade, Selected Poems. Trad. Rosemary Manno. Willimantic, Connecticut: Curbstone Press, 1988.
* Fitibal / Slingshot (édition bilingue). Trad. Jack Hirschman. San Francisco/Port-au-Prince: Seaworthy Press / Éditions Samba, 1989.
* Liberty Drum, Selected Poems. Trad. Jack Hirschman. Falls Church, Virginia: Azul Editions, 1995.

en español:

* Poesía cotidiana / Las armas cotidianas. Trad. Nancy Morejón. La Habana: Casa de las Américas, 1981.
* Poesía. Trad. Beltran Sarriere. Maracay: Fondo Editorial, Secretaría Sectorial de Cultura del Estado Aragua, 1997.

in italiano:

* La sabbia dell'esilio / Le sable de l'exil (choix de poèmes du Vieux nègre et l'exil). Trad. Giancarlo Cavallo. Salerno: Multimedia Edizioni, 1994.
Paul Laraque claque la porte

Petion-Ville, le 10 mars 2007

Que reste-t-il
Sur les débris du songe
triomphent crime et mensonge
l'espoir crucifié
la flèche au cœur de la liberté
que reste-t-il
de notre avenir
sinon ressusciter

– Paul Laraque
(Œuvres Incomplètes, Montréal: Cicihca, 1998, p. 304)

Un message de New York, relayé par Josaphat Large qui a eu la délicatesse de me le transmettre, m'a annoncé, bien avant la presse, le départ du doyen des poètes haïtiens. Le très pugnace Paul Laraque est mort à New York après plus de 60 années de lutte idéologique continue contre toutes les formes d'injustice. Vivant en terre d'exil depuis plus de 40 ans, hormis une brève tentative de retour, après le départ des Duvalier en 1986.

Né à Jérémie en 1920, Paul Laraque était un ancien officier supérieur des Forces Armées d'Haïti. En tant qu'homme de lettres, il s'était fait connaître dans le monde de l'écriture d'abord en son pays natal sous le pseudonyme de Jacques Lenoir avec un succès d'estime avant d'acquérir ensuite, bien des années plus tard, la notoriété avec, entre autres, Ce qui demeure, gratifié d'une présentation d'André Breton, Solda mawon et autres Œuvres Incomplètes.

Nationaliste lucide, militant clairvoyant, éducateur attentif, l'homme était avant tout poète jusqu'au bout de la tendresse, vouant un amour profond pour sa compagne Marcelle qui l'avait précédé au tombeau. Paul s'est retiré à pas feutrés le matin de la Journée internationale de la femme. Il laisse un grand vide. Je garde de lui le souvenir d'un homme cultivé, toujours avide de connaissances. Malgré son extrême courtoisie, il manifestait dans les circonstances une force et un talent de polémiste remarquables.

Le monde des lettres déplore la disparition de Paul Laraque ce qui constitue un gros déficit pour une littérature en plein essor. Internationalement connu en Russie, à Cuba, en France au Sénégal et ailleurs, honoré à plusieurs reprises en reconnaissance de son talent et de son travail, il a contribué largement à faire connaître la littérature haïtienne.

Paul va être inhumé sans nul doute loin de sa terre natale et privé de la chaleur de la jeunesse et du peuple haïtiens qu'il a su défendre brillamment avec sa plume et qu'il a aimés de furieuse amour.

À tous les parents de Paul Laraque, particulièrement, ses enfants, petits-enfants, son frère Franck, à ses amis et confrères du monde des lettres, vont les plus profondes condoléances de mon épouse et de moi-même.

Nous compatissons à la peine de ses proches. Paul était devenu un ami de la famille dans le cadre d'un Salon du Livre au Québec, amitié renforcée grâce à nos liens intimes et communs avec le très regretté René Bélance.

Pour me consoler, je dirais que le poète n'aura pas besoin de plaider la résurrection ; son œuvre déjà assure sa pérennité.

Adieu, poète ! ta musique, ton rythme, tes mots nous resteront.

Claude Pierre
Andrè Breton ad Haiti Paul Laraque
Andrè Breton ad Haiti 1995 20 Percorsi
La sabbia dell'esilio
La sabbia dell'esilio 1994 88 Altre Americhe