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04/04/2011

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Christiane Veschambre Francia francese Christiane Veschambre è nata a Parigi, dove vive, nel 1946. Ha pubblicato numerosi libri tra i quali: "Le Lais de la traverse" (éditions Des Femmes Paris) "Passagères" (éditions Ubacs, Rennes), "Orées in Manger"(opera collettiva, éditions Yellow now, Belgique), "Les Mots pauvres" (Cheyne éditeur, Le Chambon-sur-Lignon). È certamente una delle scrittrici più interessanti della sua generazione, autrice di opere intense di grande qualità. Ha collaborato in numerose riviste e lavorato con pittori (ha partecipato a "Pinocchio nel paese degli artisti", edizioni Mazzotta, Milano) , e con il compositore Bernard Cavanna. Ha diretto la rivista "Land" e fondato, nel 1995, la rivista di poesia "Petite".
Collabora a numerose riviste di poesia, letteratura, scienze umane, alla rivista CCP del Centre International de Poésie de Marseille, ha pubblicato critiche letterarie e cinematografiche (nelle riviste Europe e Cahiers jungiens de psychanalyse).
In Italia è stata tradotta nella rivista di psicologia analitica e nell'Almanacco dei poeti e della poesia contemporanea (Raffaelli Editore).
Per Casa della poesia, della quale è amica affezionata, ha partecipato a "Il cammino delle comete" (Pistoia, 2002) e agli Incontri internazionali di poesia di Sarajevo nel 2004 e nel 2010.
Opere

Le Lais de la traverse, éditions des Femmes, 1979
Orées in Manger, ouvrage collectif, éditions Yellow Now, 1981
La bambina e la marionetta in Pinocchio nel paese degli artisti, éditions Mazzotta, Milan, 1982
Passagères, éditions Ubacs, 1986; réédition aux éditions Le préau des collines en 2010
Les Mots pauvres, Cheyne éditeur, 1996
La Griffe et les rubans, éditions Le préau des collines, 2002
Haut jardin, photographies de J. Le Scanff, éditions Le préau des collines, 2004
La maison de terre, éditions Le préau des collines, 2006
La ville d’après suivi de A propos d’écrire, éditions Le préau des collines, 2007
Robert & Joséphine, Cheyne éditeur, 2008, prix des Explorateurs 2009
Après chaque page, Le préau des collines, 2010
Fente de l'amour, éditions Le frau, 2011
Triptyque de la chambre secrète, éditions La Porte, 2011
Chaque pas du temps, éditions Contre-allée, 2012
Démarcations, collages de Philippe Bertin, éditions Les petits matins, 2014
Versailles Chantiers, éditions Isabelle Sauvage, 2014, prix de l'Académie de Versailles 2014
La basse langue, édition Le préau des collines paraîtra en février 2015
- Ha co-diretto la rivista "Land", e fondato con Florence Pazzottu, la rivista di poesia "Petite".
Il numero 6 della rivista "Le préau des collines" (2003) è dedicato interamente all'insieme del suo lavoro.
In Italia è stata tradotta nella rivista di psicologia analitica e nell'Almanacco dei poeti e della poesia contemporanea (Raffaelli Editore).
« Les "Racines" de mon écriture s'enfoncent, au moins pour partie, dans la terre de ma mère, née dans un petit village de Bretagne au début du XXe siècle d'une mère atteinte de débilité et d'un père qui ne l'a pas reconnue. »
À PROPOS DE SES LIVRES
(à propos de "La Maison de terre") :
Le sixième livre de Christiane Veschambre effeuille la mémoire de ses parents dans une écriture qui révèle autant qu’elle masque. C’est que son récit s’est livré tout entier à la poésie.
L’auteur le reconnaît : « J’écris lentement » mais on devine à la lire qu’elle ne vit que pour ça.
La Maison de terre le montre bien : l’écriture est travaillée dans la chair même des phrases. Elle se fait sensuelle (comme dans Les Mots pauvres), abstraite parfois, lyrique, coléreuse.
La maison de terre qui donne son nom au livre est celle de ses aïeux. Une maison bâtie par l’arrière-grand-père Jean-Louis Tourbin.
(…)
Le livre, composé de textes courts selon l’habitude de l’auteur, retrouve les figures de la famille : Marie, la grand-mère, fille de Jean-Louis Tourbin, débile et analphabète (cela, on s’en doute, importe quand on est sa petite-fille et qu’on écrit des livres) ; Joséphine, fille de Marie et mère de l’auteur ; Robert, le père ; et le frère, artiste et révolté. On entend la rage et la compassion mêlées, l’amour aussi.
(…)
Christiane Veschambre se révèle autant poète que romancière (et le mot de « poète » dit ici plus un état qu’une fonction). La phrase délaisse l’économie narrative pour plonger dans un univers intime et profond où la sensation, l’émotion tiennent lieu de personnages.
Une révolte nourrit son écriture mais ne la masque pas, ne l’oblitère pas. Lui donne simplement, peut-être, plus de liberté.
Thierry Guichard
Le Matricule des anges n°73 (mai 2006)
(à propos de "Les Mots pauvres")
(…) Tout est mesure, pudeur, admirable retenue ; le prétexte des mots ne recouvrira pas d’emphase le bonheur du cœur. « Que ma joie demeure » chante le musicien. La femme sans voix accueille une joie de même essence. La scène finale où l’homme montre l’étendue de neige à travers les branches, est comme un poème d’espérance.
(…) La confidence émouvante, la voix qui est toute pureté, nous introduisent dans les fonds comme il y a les fonds marins, sombres et merveilleux, tant et si bien qu’on aimerait aller encore plus loin et qu’on emporte en soi une parabole du silence.
Lucien Guissard
La Croix (janvier 1997)
(…) D’évidence, cette écoute essentielle de soi au monde, cette façon de « tresser le silence » relève d’une quête peu éloignée des conquêtes d’un Proust qui, renonçant aux paillettes et aux artifices de l’intelligence, déclare en ouverture à son Contre Sainte Beuve, citée précisément dans La Griffe et les rubans : « Chaque jour j’attache moins de prix à l’intelligence. Chaque jour je me rends compte que ce n’est qu’en dehors d’elle que l’écrivain peut atteindre quelque chose de lui-même et la seule manière de l’art ».
Mais c’est aussi près de Samuel Beckett que Christiane Veschambre se tient. (…) C’est bien aussi cette « logorrhée ruinée », comme elle la nomme, de Fin de partie qu’elle recherche quand, renonçant aux parades de grand « clown agrégatif », elle se met à l’écoute non pas du nouveau mais de « l’inattendu ».
(…) « Délivrée du régime d’imitation et validation », ainsi qu’elle le dit, Christiane Veschambre écrit dans une constante volonté de cibler le mot juste, « comme une contre-force aux mots qui ont tout pour n’être que publics ».
(…) Les livres de Christiane Veschambre, en dehors de la tradition mais aussi des effets de mode, proposent à notre lecture une autre façon de dire Je.

(À propos de Christiane Veschambre
"Le préau des collines" n°6 - mars 2003)